lundi 28 avril 2014

Fantastique, féérique balade dans la baie


Bucolique, étonnante, merveilleuse, cette balade dans la baie du Mont-Saint-Michel, le lundi de Pâques.

Un ciel dégagé, une lumière cristalline, la quiétude du lieu, les prés aux sillons parfaits et prêts à recevoir de prochaines semailles, le vert tendre de l'herbe, des arbres majestueux qui déploient leur houppe au-dessus des chemins de terre, des champs de colza dont les fleurs dégagent une odeur âcre et sucrée, de la carotte sauvage, des chardons - au doux surnom de cabaret des oiseaux - qui se dressent fièrement, des plantes sauvages aux délicats pétales mauves, jaunes ou blancs ... tout concoure au bien-être et dispose chacun à une promenade qui s'avère riche en étonnements, émerveillements, rires et cohésion au sein du groupe.

Crédit photo : El Sayed

Le prince de la Baie
Traversée des herbus
Pieds nus



Balade où tous les sens sont sollicités. Chacun se déchausse pour mieux sentir, sous ses pieds, les différents terrains, car entre le ciel et la terre, nous foulerons tout d'abord une vaste prairie où paissent des moutons. Tout un monde végétal adapté à l'envahissement de l'eau de mer. Parmi ces plantes halophiles, de grosses touffes de chiendent apparaissent à intervalles réguliers.

Capsules contenant des oeufs de bulot
La nature est généreuse et toute une vie, invisible pour nos regards de citadins, s'y développe. Le guide attire notre attention sur ce que la mer  laisse derrière son passage : os de seiche,  capsules destinées à protéger des oeufs de bulot, oeufs de requins translucides pourvus de longs filaments, oeufs de raie noirs, rectangulaires et pour certains longs de 5 à 10 centimètres. Cette observation de la laisse de mer surprend, étonne, épate, impressionne, hallucine et  .... méduse !!!

Nous devons cependant poursuivre notre promenade avant de parvenir à la mer. Pour arriver sur une vaste étendue de vase qui sera prétexte à des fous rires à s'en tenir les côtes, à des glissades, des Splash ! Splosh ! Flouuuuufff ! Aâââaaaah et autres onomatopées impossibles à transcrire.


Crédit photo : El Sayed

Heeureeeuuuuux
La traversée de la Mer Rouge ? Euh, non de la Baie 

Enfin, nous nous extirpons de ce bourbier accédons sans encombre à la mer où nous ne croiserons ni phoques, ni dauphins, pas plus que nous pêcherons carrelets, mulets, maquereaux ou anguilles. Mais nous entendrons la mouette rieuse et tomberons en admiration devant un nid momentanément délaissé par madame Gravelot à collier interrompu, effarouchée par le bruit et les mouvements désordonnés du groupe.

A même la plage, nid de Gravelot à collier interrompu

Facétieux
Attentionné

Thalasso à ciel ouvert


Les clés du Paradis


Nous les avions à portée de main, les clés du Paradis. Nous en étions aussi proches qu'on peut l'être et nous y aspirions tous. Nous y étions presque mais ...




Hélas, hélas, trois fois hélas ... une âme perdue, une âme égarée ou plus exactement une âme assoiffée se dissimulait parmi nous. Que ne l'avons-nous pas poussé - le misérable - au plus profond de l'un des sinistres cachots du Mont  !


Flagrant délit ...
Le Mont, prison rêvée car totalement isolée à marée haute 


Eût-il fallu, à la place, le laisser croupir au plus profond du puits ? Certes non, car la présence de ce puits a été vitale pour les chanoines, les hôtes de passage, les pèlerins.
En effet, si les moines avaient tout ce dont ils rêvaient, on s'aperçut - une fois l'Abbaye construite - qu'il manquait un point d'eau douce auquel se ravitailler. C'est en vain qu'ils ont cherché une source sur le rocher. Et, selon la légende, Saint Aubert a dû prier, prier Dieu, prier Saint Michel avant que l'archange ne lui montre le lieu où creuser et que l'eau ne jaillisse, pure et en abondance.



dimanche 27 avril 2014

Joies et difficultés de la vie en commun

De l'énergie à revendre 
Plus de quarante personnes, réparties dans deux gîtes, c'est de l'espace à partager, trois repas quotidiens à planifier, et de surcroît des humeurs, des comportements, des attitudes à gérer.

C'est veiller à ce que chacun se sente bien, aider les plus réservés à ne pas rester isolés et à s'intégrer dans le groupe, les plus exubérants à ne pas prendre toute la place.

C'est vivre des fous rires, oui, mais en assurant tous les aspects du quotidien, y compris la préparation des repas, mettre la table, servir, débarrasser, ranger, nettoyer, vider les poubelles ...

Conciliabules en cuisine à l'approche du repas
Les joies de la vaisselle en commun ... je lave, tu essuies
C'est parfois savoir se faire entendre pour éviter de laisser les ressentiments détériorer une belle ambiance.
C'est s'assurer que les uns n'imposeront pas leurs goûts aux autres.

Bref, c'est faire en sorte que tout soit réparti de la façon la plus équitable possible, c'est instaurer des règles, imposer des limites et ce n'est pas le plus simple. Mais, tout est bien qui fini bien ....

Nous apprendrons aussi, au moment du départ, que la vie de groupe, c'est s'assurer que le trousseau de clés de l'un n'est pas resté sur son oreiller et que celui de l'autre n'est pas enfoui sous les draps !

Crédit photo : Mahmoud


Crédit photo : Mahmoud




Crédit photo : El Sayed

samedi 26 avril 2014

Sur les traces des moines copistes et des maîtres verriers ...



Hip, hip hourra ... pour  Accueil Laghouat 

Plusieurs activités, durant cette journée au Mont étaient proposées avec, notamment, un atelier calligraphie et enluminure, un atelier de réalisation de vitrail et un atelier photo.

Calligraphie/Enluminure

L’atelier a débuté avec des essais de dessins, spirales, entrelacs et  écriture latine à la plume et à l'encre. L’occasion d'apprendre à poser la plume sur le papier pour donner aux lettres épaisseur de trait et effets souhaités et ce avant de s’attaquer à la copie définitive sur vélin. C’est à l’aide de pigments naturels liés à de l’œuf battu que la lettrine et les éléments décoratifs, choisis selon l'envie de chacun, ont été peints.

Travail de copie pour Mohamed


Les pigments sont liés avec de l'oeuf
Vitrail

Lumière, couleurs, dessins … pour aborder les caractéristiques du vitrail et mieux comprendre les techniques utilisées au Moyen Âge, les participants ont découpé des motifs géométriques dans de larges feuilles de couleurs ; ont joué avec les formes et ont superposé celles-ci sur un fond plastifié transparent puis ont délimité ces dernières par un cerne, étroite bande de papier noir qui met en valeur couleurs et motifs.

Hassan, concentré
Issoufou, ravi 
Pierre, réjoui
El Sayed, Farag, Mohamed, souriants




Une journée au Mont

Sous le vent et la pluie fine mais ... satisfaits
Le voeu d'Ahmed enfin réalisé !

Dimanche de Pâques. Temps brouillé sur le Mont mais ce dernier - dont nous avons rebattu les oreilles de tous ces derniers mois - tient ses promesses et plonge le groupe dans une contemplation muette quelques courts instants. Nous sommes accueillis par un léger crachin et du vent. Cela n’entame cependant ni la bonne humeur, ni la curiosité des participants.

Delphine en compagnie de Basel
Annick, Delphine et Marie-Claire, nos fabuleuses interlocutrices du service culturel,  ont minutieusement préparé notre arrivée et le programme de cette journée qui comprend la visite de l’abbaye ainsi qu’une activité de groupe.

Les différents temps de préparation à ce séjour ont été si parfaitement suivis de certains participants que les termes relatifs à l’architecture médiévale semblent moins rébarbatifs. Quant aux autres, les difficultés de compréhension seront aplanies grâce aux explications de quelques uns et à l’utilisation d’une maquette reconstituant les différentes étapes de construction de l’église abbatiale sur un rocher dont la configuration n’était absolument pas destinée à recevoir un tel édifice. 

Construire une église sur un rocher, un défi de taille

Mohamed, Bernard, Delphine, Mahmoud, Mohamed

Des hauteurs vertigineuses pour être proche de D.
Arcs boutants et gargouille


Nous avons tout d’abord pénétré dans la crypte des gros piliers, véritables entrailles de l’abbaye qui soutient le chœur de l’abbaye, puis nous avons poursuivi la visite par le cloître, le réfectoire, la salle des hôtes, la salle des Chevaliers qui servait de lieu d’étude et de travail aux moines … nous avons trouvé refuge, en fin d’après-midi, alors que l’accès était fermé pour les touristes, sur la terrasse. 

Le cloître ...
... et son jardin d'Eden sculpté
Les gardiens du Mont
Visages rougis, cheveux en bataille, sautillant d’un pied sur l’autre pour se réchauffer, une dernière pose en groupe avant de remercier Annick, Delphine et Marie-Claire et de retourner au gîte.


On s'éparpille avant de retourner au gîte