Villedieu-les-Poêles, un jeudi de février. Une pluie dense
et persistante nous accueille pour notre journée de repérage au
Mont-Saint-Michel. Il nous a, en effet, semblé indispensable d'effectuer, en amont de notre séjour, une visite de reconnaissance.
À peine le pied posé sur le quai, nous faisons connaissance de Marie-Claire,
souriante sous un large parapluie et qui - les présentations faites - nous conduit immédiatement jusqu’au
Mont-Saint-Michel. À bonne distance de notre destination, sa silhouette floue nous apparaît de loin puis se fait de plus en plus précise, imposante ... d'une densité de granit sur fond d'horizon brouillé.
Lieu de dépose, stationnement du bus, départ des navettes,
office de tourisme, accueil, nous visualisons et enregistrons tous
les détails nécessaires au bon déroulement de la visite d’un groupe comprenant soixante personnes.
Vue du Mont par une matinée pluvieuse |
En noir et blanc, à l'image du temps de cette matinée |
Vue sur l'horizon. Au loin, le rocher de Tombelaine |
Après un premier aperçu de l’environnement extérieur, nous rencontrons – enfin – le reste de l’équipe du service culturel, composée de Annick et Delphine. Assis autour d’une large table, un café à portée de main, nous découvrons le planning de la journée que nous passerons dans ce même lieu, le 21 avril prochain : visite de l’abbaye, ateliers divers et pour tous les goûts : photo, vitrail, calligraphie, land-art.
Nous parcourons rapidement, car pressés par le temps, l’abbaye, traversant les immenses salles désertes à cette époque de l’année ; montant et descendant les escaliers étroits aux marches inégales ; effleurant les murs ; enregistrant du coin de l’œil, ici un arc brisé, là la courbure d’une voûte ; appréciant le calme et la sérénité qui émanent ce jour-là du lieu ; s’émerveillant du jardin qui sommeille dans le cloître ; découvrant sur les remparts un ciel apuré, dégagé des lourds nuages qui obstruaient l’horizon ; humant avec délice les odeurs fraîches de cette escapade inespérée.
Ouvert sur le ciel, le jardin au milieu du cloître |
Pause déjeuner avant un départ pour les gîtes, maisons traditionnelles déposées sur
l’écrin vert du polder Saint-Louis et où nous nous installerons trois jours durant. Là-encore, nous notons la disposition des chambres, le nombre de couchages, jetons un œil à la cuisine et aux commodités, enregistrons l'espace mis à disposition, évaluons les conditions d'accès de l'autobus, nous renseignons sur les possibilités d'achats alimentaires ... Et apprenons, par la même occasion, que les polders se sont développés au XIXème siècle.
Gîte de la Croix-Morel |
Gîte Saint-Louis |
Lors de notre retour vers le Mont-Saint-Michel, nous constatons que la lumière de ce milieu d'après-midi lui confère un aspect différent du matin et lui donne une beauté
pourpre, d'une extraordinaire profondeur.
L'après-midi touche à sa fin mais nous avons encore le temps d'enfiler chacun une paire de bottes et de descendre au pied du Mont, sur la plage, où les rochers déchirés offrent à nos yeux curieux une beauté sauvage. Le vent se fait plus vif, le ciel se couvre à nouveau de nuages menaçants. Nous prenons le temps d'examiner les lieux qui se prêteront, si les conditions le permettent, à l'atelier d'art éphémère, le sand art.
La chapelle Saint-Aubert |
Échouée sur la plage on ne sait par quel miracle |
L'eau creuse des sillons et des veines dans le sédiment |
Il est bientôt l'heure de boire un dernier café puis de retourner, sous une pluie battante, à la gare.
Nos remerciements semblent bien dérisoires devant la gentillesse et la disponibilité au cours de cette journée de nos trois hôtesses.
Nos remerciements semblent bien dérisoires devant la gentillesse et la disponibilité au cours de cette journée de nos trois hôtesses.
Inutile le repérage ? Non, indispensable. Car il serait dommage que les efforts entrepris tout au long de
cette année pour planifier cette sortie soient laminés par des fausses notes et
autres désagréments.
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