Que l’on soit seigneur ou paysan, au Moyen Âge, on ne se nourrit pas de la
même façon. Pour découvrir la cuisine et les habitudes alimentaires
médiévales, nous avons entraîné à notre suite un second groupe au Musée de
Cluny.
Comme de nos jours, trois repas rythment les journées :
le déjeuner tôt le matin vers 7 heures, le dîner puis le
souper.
Pour leur déjeuner, les paysans se contentent d’un
œuf, d’une pomme ou de pain. Les seigneurs prennent, pour leur dîner, un
potage composé de légumes et de viande, cuits dans un bouillon. Le souper
comprend une viande rôtie dans la cheminée.
Jusqu’à six menus peuvent être servis, dont trois plats de
viande - porc ou produits de la chasse -
et deux plats de poissons de rivière.
L’utilisation d’épices autres – herbes odoriférantes pour les moins fortunés et épices provenant
de pays lointains pour les autres – est importante. Elles sont utilisées en
guise d’assaisonnement, afin de donner au mets saveur et couleur. Certaines
épices sont utilisées comme conservateur.
La marmite, ustensile principal de la cuisine, est accrochée
au dessus du feu, sur des chenets surélevés, conservant ainsi au chaud, légumes
et bouillon.
Le service ne s’effectue pas dans des assiettes dont la
présence est encore fort rare. Les plats sont servis directement sur de grosses
tranches de pain dur qui serviront ensuite à nourrir les cochons. Et
comme la fourchette n’existe pas non plus, on mange à l’aide de trois doigts et d'un couteau.
La salière, placée à proximité des hôtes de marque |
Une épaisse tranche de pain fait office d'assiette |
Autour de la table, les invités de marque sont place au
centre, face à la cheminée et à côté du seigneur. La boîte à sel, en argent,
est placée à proximité des invités. Le sel est synonyme de richesse.
Banquet
Le seigneur a invité une quarantaine de convives qui se
retrouvent dans une salle richement décorée. En guise de table, des planches
sont installées sur des tréteaux, disposées en forme de « U », face à
la cheminée. Deux nappes masquent les planches, dont une pour protéger le bois
et la seconde qui servira tout à la fois pour s’essuyer la bouche et les mains.
Au centre, musiciens, danseurs, joutes animent le festin
auxquels se pressent des invités richement habillés.
Le repas commence mais, plus on est éloigné de la table,
moins on a de chance de pouvoir goûter aux plats et entremets proposés.
Les verres sont partagés. Lorsqu’un convive a terminé son
verre, le seigneur demande à l’échanson (le sommelier) de le remplir à nouveau
avant de l’offrir à ses invités. Cette pratique est la garantie de ne pas être
empoisonné.
Merci à Marie-Laure pour son aide précieuse dans la prise de
notes.
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