lundi 16 décembre 2013

A chacun à son rythme

Vendredi 13 décembre, date de notre troisième rendez-vous mensuel. Déjà ! Le temps passe vite, très très vite. Les visites s'enchaînent et respectent le calendrier et le programme fixés.

Nous entamons cette rencontre, comme à l'habitude, autour d'une table où se côtoient café et thé, de ronds et charnus beignets,  la blondeur vitaminée d'un cake à la mandarine, une alléchante tarte aux pommes et - fêtes de  fin d'année obligent - quelques rochers au chocolat, bien à l'abri sous leur papier doré, mais pas pour longtemps !

A croire, pour ceux qui embarqueraient tardivement à bord de ce carnet de voyage, que nous partons en croisière gastronomique et non en voyage au coeur de l'histoire ... ou plus exactement des histoires car tous ces moments sont riches en échanges et anecdotes.

Les beignets d'Aïcha !
En prévision de la visite du musée de Cluny, en janvier prochain, puis plus tardivement de la collection d'objets médiévaux du Louvre, nous voulions revenir sur cette période de l'histoire longue de quasiment mille ans. Nous avons utilisé quelques dates et repères chronologique pour la situer en demandant tout d'abord à chacun, de nous indiquer des dates de l'histoire de France qu'ils connaissaient.

Du 1er siècle qui marque le début de l'ère chrétienne, Najib nous indique que l'an zéro correspond "à la naissance de Jésus".
Ahmed nous donne un véritable cours d'histoire de France et rappelle que le "début de la Renaissance" date de 1492. Viennent ensuite, un peu dans le désordre, "la deuxième guerre 1940" mentionnée par Moussa et nous apprenons que le 14 juillet est une date "contre le roi".
Bien sûr, nous évoquons le rôle de Charlemagne dans le développement de l'instruction, ce qui déclenche une question de Kaoutar. "En 800, l'école est obligatoire ?" nous demande-t-elle, ce à quoi Pierre lui répond : "non, c'est en 1882".


L'espace temps qui nous intéresse reste, cependant, le Moyen Âge, pas tant  les dates qui ont marqué l'histoire, mais plutôt la vie des hommes au quotidien : l'habitat, les vêtements, l'alimentation, la vie monastique, la vie aux champs ...




L'habitat, notamment les maisons en torchis, au toit recouvert de paille, fait réagir Saïd qui nous lance un émouvant "on va dormir dans ce genre de maisons ?".
Présentation succincte de l'intérieur, dépouillé, des maisons de paysans et, plus richement garni, de celui des seigneurs. Le foyer, dont nous rappelons l'étymologie suscite, des commentaires : "femmes au foyer, elles gardaient le feu ?" questionne Kaoutar.
La physionomie des châteaux forts, et plus particulièrement celui présenté, posé sur un large promontoire et pourvu d'un immense donjon, rappelle à  Moussa : "les donjons, c'est comme la tour Montparnasse".

Les vêtements, l'alimentation, la boisson, le vin notamment - ressource abondante qui a sa place sur toutes les tables et est bu de tous - interloquent parfois. Non, il n'y avait "pas de coca" à l'époque et l'eau était polluée, alors, oui, même les enfants en buvaient.

De tous les sujets, celui qui a permis de clôturer, en beauté, dans une ambiance détendue, tiède et enveloppante, cette soirée, demeure les troubadours !

Était-ce le sujet, la musique, la vue de la viole qui rappelle, par sa forme arrondie, l'oud,
Était-ce le plaisir d'être ensemble, de commencer à mieux se connaître, de se sentir en confiance,
Était-ce le besoin, au terme d'une longue et froide semaine, de se détendre, de se laisser aller au plaisir de l'instant,
Était-ce un de ces moments de grâce qui éclot, comme ça, sans préméditation, sans que l'on sache pourquoi et qui vous laisse le coeur gonflé, qui vous met l'âme au repos et vous fait souhaiter que cela recommence très vite,

Peu importe, au fond, la raison, c'est sur les chants de Mohamed puis d'Ahmed, sur les fredonnements d'Aïcha et de Kaoutar, au rythme des mains de tous, que nous avons conclu ces deux heures, avec en guise de cadeau d'au revoir, de larges sourires.




Chants, rires pour clôturer une belle soirée





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