Quinze personnes se sont déplacées pour ce deuxième
rendez-vous. Parmi eux, quatre étaient déjà présentes lors de la précédente
rencontre. Après un temps d’installation convivial car affronter le froid de
fin de semaine valait bien un réconfort gourmand (Pierre et Mohamed en gardent
certainement un souvenir ému car, preuve à l’appui, ils ont eu l’air de se
régaler), nous avons ouvert la boîte à surprise, envoyée par Delphine du
Mont-Saint-Michel.
Flagrant délit de gourmandise ? |
Immédiatement, la statuette de Saint Michel passe de main
en main, suscitant des commentaires variés. Nous leur demandons de nous en
décrire les attributs (épée, bouclier, ailes, balance) et de tout autre
détail attirant leur attention.
La discussion est l’occasion d’une (brève mais intéressante) incursion dans le monde céleste des séraphins et des anges. Michel (Mikâil), Gabriel (Gibrîl) et Raphaël (Isrâfil) étant les plus connus et dont les noms ont une résonance pour quasiment tous les participants.
La discussion est l’occasion d’une (brève mais intéressante) incursion dans le monde céleste des séraphins et des anges. Michel (Mikâil), Gabriel (Gibrîl) et Raphaël (Isrâfil) étant les plus connus et dont les noms ont une résonance pour quasiment tous les participants.
« Elle est en or ! » s’exclament
plusieurs en choeur tandis que Kaoutar remarque
immédiatement : « c’est un soldat, il a une …» butant sur le mot mais mimant à la perfection le tranchant et la pointe de l’épée. « Il a des ailes comme
un oiseau » relève Moussa au même instant. « Au pied, c’est un
scorpion » enchaîne, Kaoutar très en verve ce soir là, mais aussitôt reprise par
Aïcha : « Non, c’est un dragon ».
Le dragon, symbole des forces démoniaques, fait émerger, au cours des échanges deux mots parfaitement compris de tous : diable et démon. Nous avons cependant omis de préciser que le dragon - épreuve initiatique du chevalier et puissance du chaos et du mal en Occident - est au contraire, pour les Chinois dont nous avons deux représentantes, un animal bénéfique.
Nous ne pouvons nous empêcher de relever une rafraîchissante réflexion de Kaoutar, lorsque nous en venons à parler de la balance, utilisée pour la pesée de l'âme. "Ah oui, comme l'âme sœur, quant on rencontre son âme sœur". Nous aurions tellement aimé abonder dans son sens et lui donner raison mais dans le cas présent, nous avons dû expliquer qu'il s'agissait plutôt de l'esprit, puisque nous évoquions le jugement de l'âme, omniprésent, on l'imagine dans les pensées des femmes et des hommes il y a bien longtemps. Jugement qui devait ensuite leur reconnaître, ou non, tout droit à la vie éternelle.
Le dragon, symbole des forces démoniaques, fait émerger, au cours des échanges deux mots parfaitement compris de tous : diable et démon. Nous avons cependant omis de préciser que le dragon - épreuve initiatique du chevalier et puissance du chaos et du mal en Occident - est au contraire, pour les Chinois dont nous avons deux représentantes, un animal bénéfique.
Nous ne pouvons nous empêcher de relever une rafraîchissante réflexion de Kaoutar, lorsque nous en venons à parler de la balance, utilisée pour la pesée de l'âme. "Ah oui, comme l'âme sœur, quant on rencontre son âme sœur". Nous aurions tellement aimé abonder dans son sens et lui donner raison mais dans le cas présent, nous avons dû expliquer qu'il s'agissait plutôt de l'esprit, puisque nous évoquions le jugement de l'âme, omniprésent, on l'imagine dans les pensées des femmes et des hommes il y a bien longtemps. Jugement qui devait ensuite leur reconnaître, ou non, tout droit à la vie éternelle.
Nous sommes ensuite revenus à des sujets plus ancrés dans la
réalité de l’instant car, dans la boîte, reposaient, les
réponses à toutes les questions qui avaient été soulevées en octobre. Les
réponses sont personnalisées, le tout présenté dans une pochette de
couleur, élégamment calligraphiée du
prénom de la personne à laquelle elle est destinée. Mais c’est en commun que nous prenons connaissance des
réponses, qu'elles sont déchiffrées et expliquées.
Calligraphie or pour Aïcha dont le prénom signifie, à l'image de celle qui le porte, pleine de vitalité |
Devant quelques photos du Mont et avant même de découvrir la réponse, Bishoy s’enquiert de la population qui y vit aujourd'hui « c'est seulement pour les prêtres? » demande-t-il, faisant référence
au monastère de Sainte Catherine, en Égypte.
Une longue discussion s'installe ensuite autour de
l’architecture, de l’art roman et de l’art gothique. Les photos dont nous
disposons nous aident à expliquer, de façon simple et concrète, les différences essentielles entre les deux styles. Nous nous apercevons rapidement que l’art
gothique remporte tous suffrages : « c’est plus beau, plus haut,
plus joli, plus travaillé ». Le style dépouillé de l’art roman leur
fait remarquer « c’est un peu japonais ».
Les apprenants absents lors de la dernière séance ont, eux-aussi, leur lot de questions, ce qui nous permettra de poursuivre la correspondance entamée avec le Mont.
Les apprenants absents lors de la dernière séance ont, eux-aussi, leur lot de questions, ce qui nous permettra de poursuivre la correspondance entamée avec le Mont.
« Quelle est la hauteur et quelle est la surface du
rocher ? » demande Alam.
« Est-ce que
les Montois parlent une langue régionale ? » relève Daho.
« Y-a-t-il
des enfants sur le Mont ? des jeunes ? Quarante-six personnes seulement vivent
sur le Mont ? nous sommes déjà dix-neuf dans la salle ! Il n’y a pas
d’école ? » s’étonnent quelques uns.
« Pourquoi
les Bretons et les Normands se battaient ? » s’interroge Bahia.
« Les touristes viennent toute l’année ? »
ajoute Kaoutar s’étonnant du nombre de ses compatriotes qui ont visité le Mont. « Mais pourquoi les Marocains vont-ils
visiter le Mont ? » ajoute-t-elle tandis que nous prenons connaissance des statistiques liées aux touristes qui ont visité le lieu au cours de
l’année écoulée.
Ce point provoque la curiosité. Hélas aucune trace de touristes Égyptiens ou Bangladais. Nous espérons que, grâce à voyage, ces deux nationalités paraîtront dans les statistiques de fréquentation de l'année 2014 !
Ce point provoque la curiosité. Hélas aucune trace de touristes Égyptiens ou Bangladais. Nous espérons que, grâce à voyage, ces deux nationalités paraîtront dans les statistiques de fréquentation de l'année 2014 !