De nombreuses personnalités ont par leur rôle marqué la
Révolution et développé ou eu un lien
très fort avec le quartier de l’Odéon. Aussi, en emprunter les rues, passages et
ruelles permet de poser un regard nouveau sur ce dernier. Et
c’est exactement ce que le petit groupe que nous étions a tenté de faire, un samedi de janvier.
Dès la place de l’Odéon où trône la statue de Danton qui vivait à proximité, nous nous sommes projetés
dans un Paris au visage bien différent de celui qu’il est aujourd’hui - les
grandes artères n’avaient pas encore été tracées - sur cette rive gauche où
foisonnait une vie culturelle, intellectuelle intense.
Un petit air de l’époque persiste encore rue de l’Ancienne Comédie, située sur le tracé des anciens remparts de la Ville et dont les pavés
inégaux font trébucher les passants.
Parisiens ou visiteurs, le nez en l’air, admirent les enseignes des boutiques, scrutent la devanture de ce qui fut l’imprimerie du redoutable Marat, se bousculent devant Le Procope, café fondé en 1686 par l’italien Procopio et où se bousculait le monde littéraire et intellectuel de l’époque. En effet, Danton, Marat, Robespierre, Diderot, d’Alembert et bien d'autres encore y avaient leurs habitudes et y défendaient leurs idées.
Parisiens ou visiteurs, le nez en l’air, admirent les enseignes des boutiques, scrutent la devanture de ce qui fut l’imprimerie du redoutable Marat, se bousculent devant Le Procope, café fondé en 1686 par l’italien Procopio et où se bousculait le monde littéraire et intellectuel de l’époque. En effet, Danton, Marat, Robespierre, Diderot, d’Alembert et bien d'autres encore y avaient leurs habitudes et y défendaient leurs idées.
On peut également
s’aventurer, cour de Rohan, jusque vers la maison du docteur Guillotin qui
prôna l’instauration un principe d’égalité pour tous jusque dans la
« punition » ultime.
Et si l’on décide, brusquement, de retourner sur ses pas avant de
se laisser entraîner jusqu’au magnifique Théâtre de l’Odéon, inauguré par Marie-Antoinette
en 1782, il suffit de lever les yeux au deuxième étage du bâtiment où demeurait
Camille Desmoulins puis de l’imaginer tentant d’apercevoir par la
fenêtre de son appartement, celle qui deviendra sa femme, Lucile.
Pour tous ces hommes, La Terreur, qui voit le point
culminant de ses exécutions en 1793, fera voler en éclat les liens précédemment
noués et n’empêchera pas Robespierre de mener vers la guillotine ceux qui
furent des amis proches.
Le froid se fait vif malgré le soleil, le vent s’infiltre
sous les manteaux tandis que nous remontons jusqu’au Palais du Luxembourg. Sous
les arcades de la rue de Vaugirard, au n°36, se trouve un mètre étalon en
marbre. C’est dès 1791, que le mètre vient désormais remplacer le pied, le
pouce et autres anciennes unités de mesure.
Nous nous dirigeons vers la rue Servandoni qui portait alors le nom de rue des Fossoyeurs. Au n°15, un bâtiment anonyme. Vit dans celui-ci, Rose-Marie Vernet, veuve du peintre du même nom, qui dissimule plusieurs mois durant Condorcet, mathématicien et marquis de son état, recherché après avoir été décrété d'arrestation par la Convention.
Quelques pas suffisent ensuite à nous mener jusqu’à l’église Saint
Sulpice où se sont mariés Camille et Lucile Desmoulins. Devant l’imposant
bâtiment, la fontaine aux Philosophes et la fin de découverte de l'histoire qui se dissimule partout.
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