samedi 26 avril 2014

Une journée au Mont

Sous le vent et la pluie fine mais ... satisfaits
Le voeu d'Ahmed enfin réalisé !

Dimanche de Pâques. Temps brouillé sur le Mont mais ce dernier - dont nous avons rebattu les oreilles de tous ces derniers mois - tient ses promesses et plonge le groupe dans une contemplation muette quelques courts instants. Nous sommes accueillis par un léger crachin et du vent. Cela n’entame cependant ni la bonne humeur, ni la curiosité des participants.

Delphine en compagnie de Basel
Annick, Delphine et Marie-Claire, nos fabuleuses interlocutrices du service culturel,  ont minutieusement préparé notre arrivée et le programme de cette journée qui comprend la visite de l’abbaye ainsi qu’une activité de groupe.

Les différents temps de préparation à ce séjour ont été si parfaitement suivis de certains participants que les termes relatifs à l’architecture médiévale semblent moins rébarbatifs. Quant aux autres, les difficultés de compréhension seront aplanies grâce aux explications de quelques uns et à l’utilisation d’une maquette reconstituant les différentes étapes de construction de l’église abbatiale sur un rocher dont la configuration n’était absolument pas destinée à recevoir un tel édifice. 

Construire une église sur un rocher, un défi de taille

Mohamed, Bernard, Delphine, Mahmoud, Mohamed

Des hauteurs vertigineuses pour être proche de D.
Arcs boutants et gargouille


Nous avons tout d’abord pénétré dans la crypte des gros piliers, véritables entrailles de l’abbaye qui soutient le chœur de l’abbaye, puis nous avons poursuivi la visite par le cloître, le réfectoire, la salle des hôtes, la salle des Chevaliers qui servait de lieu d’étude et de travail aux moines … nous avons trouvé refuge, en fin d’après-midi, alors que l’accès était fermé pour les touristes, sur la terrasse. 

Le cloître ...
... et son jardin d'Eden sculpté
Les gardiens du Mont
Visages rougis, cheveux en bataille, sautillant d’un pied sur l’autre pour se réchauffer, une dernière pose en groupe avant de remercier Annick, Delphine et Marie-Claire et de retourner au gîte.


On s'éparpille avant de retourner au gîte

vendredi 25 avril 2014

Escale corsaire dans la cité malouine





À quelques minutes du départ ce samedi, l’air est frais mais le ciel laisse entrevoir – malgré l’heure matinale - de larges traînées bleues. 
Des valises qui s’amoncellent sur le trottoir au fur et à mesure des arrivées, une dernière tentative pour joindre ceux qui ne viendront plus, quelques retardataires qui arrivent essoufflés, embarquement, consignes d’usage, puissance du moteur du bus au démarrage, le périphérique, Saint-Cloud et son tunnel qui n’en finit pas et puis, rapidement, derrière nous, la région parisienne. 
Au-delà des bandes vertes longeant l’autoroute, nous percevons une vie, des paysages qui se révèlent différents au fur et à mesure du voyage. Après avoir vaillamment avalé quelque 400 kilomètres, le bus nous laisse dans la si jolie cité corsaire de Saint-Malo, première étape du séjour. 

Fort National
Le pavillon malouin arbore fièrement sa devise
Ses longs remparts de granit apparaissent sous le soleil mais, au sortir du bus, nous sentons un vent taquin qui s’infiltre sous les chemises et les vestes, laissant frissonnants les plus optimistes du groupe qui ont laissé leurs pulls dans la soute.

Sur le port
Kamel, Alam, Nadjib et Ramadan
Ekbal et Nacima
Julie, Mostafa, Mohamed S.
Surcouf des temps modernes
Des groupes se forment et s'éparpillent au coeur de la cité, se perdent sur les remparts, foulent le sable clair, hument l'air marin, se repaissent les yeux, s'arrêtent pour un café, dégustent une crêpe.
Malgré le charme de cette balade et le temps qui s'adoucit sur la seconde moitié de l'après-midi, il est rapidement temps de gagner le gîte où l'installation dans les chambres et les préparatifs du repas du soir nous attendent.



jeudi 24 avril 2014

Une parenthèse enjouée



Enfin, nous y étions. Trois jours entre parenthèses, trois jours de dépaysement, de découverte et d'évasion entre Normandie et Bretagne. Comment décrire, en quelques mots et de la manière la plus juste qui soit  :

-         l’inépuisable enthousiasme d’Issoufou,
-         la façon de savourer ce séjour de Moussa, tous sens en éveil,
-        l’humour ravageur de Mamadou,
-         le dynamisme et l’esprit entreprenant de Julie,
-         les attentions délicates d’Ekbal envers sa femme Nacima,
-         la complicité née entre Lizzie et Mohamed G.,
-         le côté Tintin reporter et les yeux malicieux de Daho,
-         le contentement manifeste de Alam,
-         les fleurs de colza offertes par Abdelkader à Julie, Sylviane et Claude sur l’aire d’autoroute au moment du retour sur Paris,
-         le large sourire de Amin et ses non moins larges remerciements,
-         le thé à la menthe de Bernard,
-         la discrétion souriante de Rabhi,
-         l’aide précieuse et déterminée de Aminata et Aïcha lors des coups de feu en cuisine,
-         les incontournables pauses cigarette de Vasilena,
-         la présence tranquille et rassurante d’Olivier,
-         le déhanché oriental de Nadjib et de Kamel,
-         la prévenance de notre duo favori composé de Mahmoud et Mohamed I.,
-         l’hommage vibrant de Moustafa à Jacky, le chauffeur du bus affectueusement surnommé Jacky habibi !
-         le rire charmeur de Kaoutar,
-         l’optimisme printanier de Basel en chemise par 11°,
-         la réserve de Hassan, Hicham, Nouredinne, Sathy et Yazid,
-         le caractère enjoué de Mohamed A.,
-         le pull ensoleillé de Ramadan sous la bruine du Mont-Saint-Michel,
-         la fierté d’Ahmed, consacré premier Égyptien ayant franchi les portes du Mont en ce dimanche de Pâques,
-         les facéties de Mohamed E. et Farag face à l’objectif,
-        la prestance du prince de la Baie, El Sayed,
-         le bain de vase de Mohamed A.,
-         les transmissions en direct d’Ayman à sa famille en Égypte,
-         la décontraction paisible de Gamel et de Mohamed S.,
-         le refus entêté de Pierre de se livrer à l’expérience Leonardo proposée par Claude,
-         les souvenirs immortalisés par Sylviane,
-         l’œil de Claude veillant sur tout et tous.

Un voyage en bus sous le signe de la détente
Ayman et Abdelkader posent pour l'immortalité
Mostafa, haut en couleur et Mohamed en forme
 Et le meilleur reste à venir ....

vendredi 18 avril 2014

De Abdelkader à Yazid




De Abdelkader à Yazid, c'est déjà, en soi, un voyage qui serpente entre de nombreux prénoms, une douzaine de nationalités et trois continents.

De Abdelkader à Yazid, c'est, plus simplement la liste des prénoms de tous les participants à l'aventure du carnet de voyage.

C'est un long ruban qui se déroule en partant de Abdelkader, passe de Ahmed, Aïcha, Alam, Amin, Aminata à Ayman ; oscille vers Basel, Bernard, Boubakary avant d'emprunter le chemin qui mène à Claude, Daho, El Sayed, Ekbal, Farag, Gamel, Julie, Hicham puis rebondit aux noms d'Ibrahim, Issoufou, aborde Kadiatou, Kamel et Kaoutar ; fait un détour par Lizzie avant de gravir une montagne, car ils sont nombreux, de Mahmoud, Mamadou, Mohamadou et Mohamed, ces derniers étant tous unis par le même nom bien que la sonorité en soit différente.

La farandole de noms ne cesse de se dérouler et parvient à Mostafa et Moussa, et se laisse pousser jusqu'à Nasima, Nadjib, Nouredine, Olivier, Pierre ; atteint après bien des méandres, Ramadan,  Rabhi, Reda, Sathiiyaseelan, Seckou, Sylviane, Vasilena  pour enfin atteindre Yazid.

Ils sont tous là, ceux d'entre nous qui, samedi au petit matin, prendrons le chemin du Mont-Saint-Michel.

mardi 1 avril 2014

Atelier de mars




Bien avant la tenue de notre dernier rendez-vous avant le voyage, un petit air de printemps soufflait sur la capitale et ... sur l'association. Depuis, également, un frémissement, une poussée de fièvre, de l'excitation pour franchir cette dernière ligne droite. Moins d'un mois nous sépare désormais de notre voyage !

Pour cet atelier, nous avions préparé un quizz sur le Mont-Saint-Michel, évidemment, et sur le Moyen Âge, bien entendu. Histoire de vérifier que les étapes précédentes n'auront pas été totalement inutiles.
Force est de constater que ceux qui ont joué le jeu, ont retenu l'essentiel et se sont dotés de la "mallette de survie" des représentations du Moyen Âge : architecture gothique, architecture romane, vitrail, enseignes, calligraphie, moines, chevaliers, nobles, paysans ...



C'est aussi un groupe constant de vingt-cinq personnes environ qui s'est formé, nous permettant, à toutes et tous, de mieux faire connaissance, de nouer des affinités, de rompre une certaine retenue.
Et ce noyau dur, avec chacun son caractère, sa curiosité, son sens de l'humour, sa sensibilité, son adaptabilité, son sens de la répartie, son intuition, sa générosité, sa timidité ou sa témérité, forme désormais un cercle soudé où chacun trouve sa place.
Pour certains, ces échanges réguliers auront été l'occasion de s'ouvrir, de s'accorder plus de confiance, de s'épanouir. Ne serait-ce qu'en cela, l'expérience aura été fantastique.


Le programme de cet "avant" bouclé, nous travaillons désormais sur des aspects très pratiques.
En lieu et place des listes dont nous nous plaignions il y a quelques mois, nous alignons désormais des chiffres. Nombre de participants, quantité de pain, viennoiserie, bananes, pommes, oeufs, café, thé, lait, boissons en tous genres, pommes de terre, tomates, fromages, douceurs chocolatées, produits d'hygiène, petit matériel à ne pas oublier ....
Cela donne des chiffres sous forme de quantités, de poids, de prix, de totaux, de montants, de sommes en veux-tu, en voilà. Ici on ajoute, là on retranche ... place aux combinaisons, ajustements, devis, commandes, achats ... à en avoir le vertige.


Les listes sont établies et les carnets de voyage prêts à recevoir ressentis, photos, dessins, souvenirs divers. Nous également ... nous voudrions bousculer le temps, pour une fois, pour - enfin - y être, trouver la concrétisation de ce passé simple qui veut, de toutes ses forces, devenir présent.

dimanche 16 mars 2014

Le Louvre, objets médiévaux

Musée du Louvre, cour Napoléon, de nuit

Ultime visite au musée du Louvre, département des objets médiévaux, avant notre départ pour la Normandie, en avril prochain.

C’est sous une pâle lumière électroluminescente que la Cour Napoléon apparaît aux regards des participants, et pour certains, c'est une première.

Ce département auquel on accède après une montée vertigineuse (merci au grand escalier mécanique qui nous mène en quelques petites minutes au premier étage) abrite des objets de la vie quotidienne, des œuvres d’art religieuses et culturelles, qui retracent l’évolution des techniques de l’époque et l’utilisation de multiples matériaux. Tapisserie, ivoire, émail, roches diverses, or, argent, pierres précieuses et semi-précieuses … un fonds remarquable qui laisse éblouit par tant de beauté. Diaporama de quelques pièces particulièrement marquantes.

Le Psautier de Dagulf
Ivoire, pièce sculptée vers 783 et 795



Un « recueil » de psaumes sculpté sur trois plaques d’ivoire et représentant, d’une part David dictant les psaumes et Saint Jérôme qui en corrige les textes.

L’empereur triomphant
Ivoire


Cette image, sculptée sur une plaque d’ivoire, représente probablement l’empereur Justinien –(527-565). Le bandeau du haut représente le Christ  et semble protéger le monarque. Œuvre qui date de la première moitié du VIème siècle.

La Patène de Serpentine
1er siècle avant ou après J.-C

Patène de Serpentine, 1er siècle avant ou après J.-C.

La patène est l’assiette sur laquelle repose l’hostie qui sera consacrée par le prêtre avant la cérémonie eucharistique. L’objet tient son nom de la pierre serpentine dans laquelle il a été taillé.  Elle est incrustée de poissons en or, de pierres précieuses et de grenats cloisonnés. Le roi Charles le Chauve (823-877) a offert cette patène à l’abbaye de Saint-Denis.

Vase d'Aliénor
Cristal de roche

Ce vase en cristal de roche a été offert au grand-père de la reine Aliénor d’Aquitaine, qui l’offrit ensuite au roi Louis VII, son époux, lequel le remit ensuite à  Suger, abbé de Saint-Denis. Une inscription indique que ce vase a été donné par un certain Mitadolus, roi musulman de Saragosse au XIIème siècle.

Vierge à l'Enfant
de la Sainte-Chapelle

Vierge à l'enfant, troisième quart du XIIIème siècle

Vierge à l’enfant, en ivoire, qui provient du trésor de la Sainte-Chapelle à Paris. Le drapé du manteau – dont Alam nous demandera s’il s’agit d’un sari – est disposé en larges plis. Le visage de la Vierge est extrêmement fin, délicat.

Vierge à l'Enfant
de Jeanne d'Evreux
Vierge à l'enfant exécutée entre 1324 et 1339

Aigle de Suger
Vase Egypte ou Rome impériale


Ce vase, en porphyre rouge et argent, faisait partie du trésor de l’abbaye de Saint-Denis et provient soit d’Égypte, soit  de la Rome impériale.

Reliquaire du bras de Charlemagne
Chêne, argent et cuivre doré


Ce reliquaire, portant des inscriptions permettant d'identifier les personnages représentés - le Christ, Pierre, Paul, la Vierge Marie mais également Frédéric Barberousse, sa femme Béatrice, Louis le Pieux - contient des morceaux de bras de Charlemagne.

 Le sceptre de Charles V
1365-1380

Réalisé à Paris aux alentours de 1365-1380, le sceptre de Charles V est en réalité un objet préparé par Charles V pour le sacre de son fils. Or, pièces précieuses et perles composent l’objet.

Épée du sacre des rois de France
dite de Charlemagne


Le jour du sacre des rois de France, les instruments utilisés pour ce dernier et pour le couronnement - dont cette épée d'or, d'acier, de perles de verre sombre et d'argent doré - étaient apportés par l'abbé de Saint-Denis dans la cathédrale de Reims. Le futur roi revêtait alors le manteau parsemé de fleurs de lis et recevait, une fois couronné, le sceptre, les éperons et l'épée.

L'offrande du coeur
Tapisserie laine et soie


Tissée à Arras vers 1400-1410, cette tapisserie illustre l’amour courtois. On y voit en effet,  un aristocrate offrir son cœur à la dame de ses pensées. Les personnages portent des costumes à la mode au XVème siècle.


Échiquier de Saint-Louis
Cristal de roche, bois de cèdre, argent doré


Alam, joueur et fan d'échec
Pour le plaisir de prolonger la visite ...