vendredi 19 décembre 2014

Les Archives Nationales, mémoire de l'histoire


 
A l'entrée des Archives Nationales ...

Il y a quelque temps, nous vous dévoilions - dans les grandes lignes - le projet culturel de l'année 2014-2015 consacré à la citoyenneté. Intitulé, Vivre ensemble dans la République : de la Révolution française à nos jours, histoire et symboles de la citoyenneté, il utilisera la culture comme vecteur pour découvrir ce thème et, pourquoi pas, rendre plus active la citoyenneté. 
Nous ne vous le cacherons pas, c'est un sujet foisonnant, qui déclenche chez certains, une fibre quasiment militante. Cependant, pour l'explorer, nous nous en remettons aux établissements qui ont accepté de nous éclairer sur les principaux moments d'une qui a changé à tout jamais le visage de la France.

Vous vous souvenez sans doute que nous étions allés, l'année précédente, aux Archives Nationales. Lieu dont nous avions adoré l'atmosphère (studieuse), l'architecture intérieure (magnifique), l'histoire (très longue) et les innombrables matériaux proposés. Première d'une longue série de visites à venir, nous nous sommes à nouveau penchés sur quelques documents qui donnent à l’histoire un accent de vérité et retracent les différents événements qui ont précipité le royaume dans la Révolution.


Le salon du Prince

À l’époque de Diderot et Alembert, dont les encyclopédies ont été interdites de parution, l’érudition et le bel esprit étaient néanmoins libres de s’exprimer dans les « salons ». Le Prince recevait artistes, scientifiques, philosophes et écrivains dans cette pièce où le plafond exprime à lui seul ce que sont les arts dont la musique et le théâtre. Sont également représentées la justice et l’astronomie.

Dans le salon du Prince ...



Les cahiers de doléances

1789, le roi a besoin d’argent. Il convoque les États Généraux. Nobles, ecclésiastes ainsi que six cents membres du Tiers État se rendent à Versailles, munis de cahiers de doléances.

Le journal du roi Louis XVI

À la date du 14 juillet 1789, le journal du roi ne laisse rien apparaître. Passionné de chasse, Louis XVI y consignait notamment ce qui avait été tué alors qu’il s’adonnait à son loisir favori. Ce dernier pensait alors que les événements de cette journée si particulière s’apparentait à une simple « révolte » et non à une véritable « révolution ». Ce qui fait réagir Diana qui confirme : « une révolte, c’est moins fort qu’une révolution ».

La Bastille

À l’époque, la Bastille était une prison. Pour les Parisiens, le bâtiment était un véritable symbole représentant l’autorité arbitraire du Roi. En effet, les prisonniers y étaient enfermés sur décision de ce dernier, par lettre de cachet, c’est-à-dire, sans jugement. Le 14 juillet 1789, seuls sept prisonniers sont présents.
Après sa démolition, les pierres, récupérées ont été utilisées pour construire des ponts et quais de la Seine.  

La Bastille, taillée dans une pierre de la prison originale

Le serment du Jeu de Paume

Dans la nuit du 4 août, les représentants des trois ordres, réunis dans la salle du Jeu de Paume proclament l’abolition des privilèges. « Tout le monde pareil », ajoute Aïcha.

Serment du Jeu de Paume, le 4 août 1789

Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
Dans la continuité de cette visite, nous nous réunissons autour de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dont nous allons lire et tenter de comprendre le contenu d'articles choisis. Nous nous penchons tout d’abord sur l’aspect graphique pour y découvrir ...
Les couleurs qui représentent le roi - le blanc - et le peuple, le rouge et le bleu. 
Diana remarque les chaînes brisées qui évoquent pour elle la France qui se libère.
Le bonnet phrygien, symbole de la coiffure des esclaves libérés interpelle mais pas autant que le serpent qui ne possède ni queue ni tête. C’est comme la pharmacie ? Il signifie que les droits sont éternels et universels, ils n’ont pas de fin …
L’ange rappelle Dieu à certains, mais il représente dans le cas présent la loi, tandis que l’œil qui a trouvé sa place au centre du triangle (qui rappelle les trois ordres) traduit la raison, la liberté de penser.
Les extraits ou articles suivants sont ensuite lus, expliqués et commentés.


Art.1er Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
Hachmi  relève « Les hommes oui, les femmes, non ? » et de faire remarquer que « dans certains pays toutes les personnes ne sont pas égales ».
Art.4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.
Art 6. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissible à toutes dignités, places et emplois publics.
Art 7. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la loi.
Art 9.Tout homme est présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable.
Art 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.
Art 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme.

Nouredine confirme que « La liberté de penser est le plus important », rejoint par Soumalia qui ajoute « comme la liberté d’opinion ».